Page:Du Camp - Les chants modernes, 1855.djvu/298

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Dans ma large remise en fonte,
Reposer, moi que rien ne dompte,
Mes grands membres de mastodonte,
Mes membres de fer et d’airain.

J’ai bien couru depuis l’aurore,
J’ai galopé jusqu’à la nuit ;
De mes rudes flancs, chauds encore
De tout le feu que je dévore,
J’entends la vapeur qui s’enfuit
Et qui s’éparpille à grand bruit.

Qu’elle parte en légers nuages
Pour continuer ses voyages,
Et qu’elle se mêle aux orages
Qui s’amassent à l’horizon ;