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Page:Du Camp - Les chants modernes, 1855.djvu/303

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S’ils n’ont des docteurs débonnaires
Qui leur donnent des vulnéraires !
Moi, moi ! J’ai pour vétérinaires
Des forgerons aux bras noircis !

Quand dans mes flancs j’ai des entailles
Et que je rentre tristement
Comme revenant des batailles,
Avec de grands trous aux entrailles,
À coups de marteau, lestement,
On me fait un bon pansement !

Pas d’effroi que l’on ne ressente
En me voyant aussi puissante ;
Pourtant, je suis obéissante ;
Devant l’homme mon cœur s’émeut ;