Page:Du Camp - Les chants modernes, 1855.djvu/302

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On a jeté sur les rivières
De gigantesques ponts de pierres
Où nous passons vives et fières,
Et qui sont franchis en trois bonds !

Tout poids n’est qu’un enfantillage
Que j’emporte toujours courant ;
Mon souffle courbe le feuillage ;
Derrière moi, comme un sillage,
Je laisse un sentier fulgurant,
Et je mugis en respirant !

Voyez ces chevaux aux cœurs fades,
Qui bien vite tombent malades
Pour de minces estafilades,
Et qui se trouvent tout transis