dait alors 17 stations en France ; elle expédia cette année-là (1851) 9 014 dépêches taxées, équivalant à la somme de 70 722 fr. 60. On s’aperçoit qu’on est aux premiers jours d’une organisation encore bien inexpérimentée. La proportion devait aller toujours en augmentant ; en 1867, les dépêches privées se sont élevées au chiffre de 3 215 995, ayant produit une recette de 9 529 837 fr. 41. Le nombre des stations est, au 1er janvier 1868, de 2 276, et celui des employés, depuis le directeur général jusqu’aux facteurs, de 4 759. C’est peu, si l’on considère que ce total représente la correspondance télégraphique d’un pays qui possède 38 millions d’habitants ; mais c’est beaucoup, si l’on pense que ce service a été rendu public depuis quinze ans seulement. La France, qui se croit une nation hardie, pleine d’initiative et prête à tout oser, est réfractaire au progrès ; la routine la retient sur les chemins étroits, et il faut parfois bien du temps avant qu’un usage utile, commode et pratique, soit généralement adopté et passé dans nos mœurs.
iv. — le bureau central.
La France possède aujourd’hui 37 151 kilomètres de lignes télégraphiques, donnant un développement de 112 millions et demi de fils métalliques ; le sixième environ appartient aux compagnies de chemins de fer