Page:Du Camp - Paris, tome 1.djvu/272

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irréprochables, ils ont fait de tout temps l’admiration des maquignons. On peut dire que la Compagnie de l’Ouest a trouvé, sinon créé, le type modèle du cheval d’omnibus[1]. Ces chevaux fournissent une longue et très-utile carrière ; quand ils ne sont plus aptes à traîner rapidement et sûrement les voitures réservées aux voyageurs, on les fait entrer dans le factage, puis ensuite on les attelle aux camions, et enfin, épuisés et vieux, on les réduit à ces charrois faciles qu’exige l’exploitation intérieure de toute gare de marchandises.

iv. — les accidents.

Le cahier des charges. — Les billets militaires. — Stratégie. — Campagne d’Italie. — Injustice du public. — Le prétendu monopole. — Intervention de l’État. — Système anglais. — Fortune des chemins de fer. — Accidents. — 8 mai 1842. — Terreur. — Accidents de chemins de fer et de diligences. — Statistique. — Prescriptions réglementaires. — L’accident de Creil ; M. Pilinski. — Précautions prises. — Arrêt subit. — Imprudence des voyageurs. — Jude. — Ce qu’on peut exiger des compagnies. — Tarifs belges et français. — Locomotives routières. — Avenir du quatrième réseau.


En échange des concessions faites aux compagnies, l’État leur impose un cahier des charges, dont la rigoureuse exécution est surveillée par un commissaire spécial. Ce cahier fixe la direction, la largeur de la voie, le nombre des stations, détermine le nombre de wagons qui composent un train[2], le prix par tête, par kilomètre, par kilogramme, des voyageurs, des bagages, des valeurs d’or

  1. C’est aussi la Compagnie de l’Ouest qui la première a, sur ses omnibus, abrité les voyageurs d’impériale par une tente en toile cirée, et leur a permis de gagner leur place par un escalier à rampe, supérieur, sous le double rapport de la facilité et de la sécurité, aux marchepieds superposés dont on a gardé l’usage dans d’autres entreprises.
  2. Au maximum, 50 pour les trains de marchandises, 24 pour les trains de voyageurs, 30 pour les trains portant des troupes. (La Compagnie de Paris-Lyon a obtenu en 1839, pendant la campagne d’Italie, un jour d’urgence, l’autorisation de former un train de 35 voitures chargées de soldats.)