Page:Du Camp - Paris, tome 1.djvu/92

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bureau spécial de l’Exposition, où il se tenait à la disposition du public. Cette organisation si rapidement installée et si intelligemment combinée frappa d’admiration les commissaires étrangers ; ils ne purent s’en taire, et s’empressèrent à l’envi de féliciter M. E. Vandal, qui depuis huit ans remplit avec une infatigable sollicitude les fonctions de directeur général des postes.

v. — l’hôtel des postes.

Manifestement trop étroit. — Sa situation depuis 1757. — Craintes d’incendie. — Insuffisance de tous les locaux. — Impossibilités matérielles. — Dédale. — Le portier seul connaît les détours. — Écuries et remises. — Causes d’erreurs. — Projets. — Les postes et le fisc. — Surintendance des postes.


Si je suis arrivé à faire comprendre les avalanches de papier qui chaque jour s’abattent sur le bureau central, on doit se figurer que l’hôtel des postes de Paris est un vaste monument, composé d’un immense rez-de-chaussée où des salles aérées, éclairées, de plain-pied les unes avec les autres, ouvertes de larges débouchés, outillées de tous les ustensiles de la science moderne, entourées de cours spacieuses, précédées de galeries d’attente, salles ventilées ou chauffées selon la saison, offrent au travail cyclopéen qui s’y accomplit toutes les ressources et toutes les commodités possibles. Il n’en est rien. L’hôtel des postes de Paris est un bouge, une superposition de cabanons reliés par des échelles ; quand une fois on l’a parcouru en détail, il est difficile de comprendre qu’un service quelconque puisse s’y faire.

Situé rue Jean-Jacques-Rousseau, s’appuyant sur la rue Pagevin et la rue Coq-Héron, rues étroites et qui ont à peine des dégagements, composé des hôtels d’Épernon et de la Sablière, destiné au service des postes