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Page:Du Camp - Paris, tome 3.djvu/264

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CHAPITRE XVI

LA GUILLOTINE


i. — la cellule.

La place de Grève. — Préliminaires. — Barrière Saint-Jacques. — Lenteur du trajet. — Le rond-point de la Roquette. — Article 26 du code pénal. — L’école des domestiques. — Après la condamnation. — À la Conciergerie. — La camisole de force. — Précautions. — Désespoir. — La torture. — Le sommeil. — La signature du pourvoi. — À la Grande-Roquette. — Le quartier des condamnés à mort. — Les trois cellules. — Surveillance. — Le geste instinctif. — Lecture. — Lacenaire et Troppmann. — L’aumônier : l’abbé Crozes. — L’attente. — Agitation. — Pourvoi en cassation. — Circulaire du 27 septembre 1830. — Le recours en grâce. — Intervention des jurés. — Conseil d’administration du ministre de la justice. — Rapport soumis au chef de l’État. — Le roi Louis-Philippe. — Les sept réquisitoires du procureur général.


Sous l’ancienne monarchie et jusqu’aux premiers jours du dix-neuvième siècle, on exécutait à Paris les criminels un peu partout, au hasard de certaines convenances dont le mobile nous échappe aujourd’hui, à la Grève, aux Halles, à la Croix du Trahoir, place de la Bastille, souvent dans un carrefour et parfois même dans les rues[1]. La place de Grève, exclusivement adoptée

  1. Je lis dans le Voyage à Paris, de Villiers : « Le 16 octobre 1657, en