Page:Du Camp - Paris, tome 3.djvu/75

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attributions, mit fin aux tâtonnements qui duraient depuis onze années.

Le premier titulaire fut Dubois : c’est à lui que remonte réellement la gloire de cette administration si pénétrante et si vivace ; il a su donner à tous les services une impulsion qui vibre encore et dont il ne serait pas difficile de constater les traces. Malgré certaines modifications attributives regrettables qu’a subies la première organisation fixée par l’arrêté de messidor, le fonctionnement général n’a pas varié d’une manière sensible ; instruit par l’expérience acquise, stimulé par les besoins nouveaux, il s’est étendu et complété ; les rouages sont multiples, mais fort simples, bien moins mystérieux qu’on ne l’imagine ; on s’en convaincra en étudiant ceux qui font mouvoir le service d’où dépend la sécurité même de Paris.

La constatation des crimes et délits, la surveillance et l’arrestation des malfaiteurs, incombent à la première division de la préfecture de police, division qui se sépare en deux portions distinctes : la partie administrative et la partie active. Cette dernière porte le nom générique de police municipale. C’est celle que nous connaissons tous, qui frappe nos yeux à chaque instant, qui est en rapports permanents et directs avec la population, par son armée de sergents de ville. Ce n’est là, pour ainsi dire, que l’enseigne de la police. Ces agents, vêtus d’uniformes, cantonnés dans des postes apparents, arrêtent les malfaiteurs saisis en flagrant délit et ramassent les vagabonds ; mais leur principale fonction est d’assurer la sécurité des quartiers par des rondes perpétuelles, de faire observer les ordonnances, de porter aide et secours à qui les appelle, et, en toute circonstance, d’avoir recours à la conciliation avant d’employer la rigueur. Les services qu’ils rendent à Paris sont très-divers ; leur présence dans les