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Page:Du Laurens de la Barre - Fantômes bretons.djvu/147

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LE RECTEUR DE L’ÎLE DE HOUAT

récit des grèves[1]




I. — La Cambuse.

L’île de Houat, quoique située à quatre lieues à peine de la pointe de Saint-Gildas, au Sud-Ouest de la presqu’île de Rhuys, n’est guère connue de la plupart des voyageurs qui visitent les falaises sauvages de l’Armorique. Ce petit îlot devrait pourtant jouir d’une certaine célébrité, et à juste titre (si les célébrités avaient toujours la justice pour base), car il fut jadis le berceau d’un grand saint anachorète, nommé Gildas. Il serait hors de propos, au début de cette Nou-

  1. Ici nous interrompons la série des légendes et contes bretons proprement dits. Ils suffisent peut-être à donner une idée du génie varié de nos conteurs.

    Afin d’éviter la monotonie sans doute inhérente à ce genre, nous allons présenter au lecteur deux ou trois nouvelles, plus développées, bretonnes encore, mais plus réelles, si j’ose dire, et fidèlement cueillies sur nos grèves si sauvages et pourtant si romantiques.