Cette page a été validée par deux contributeurs.
KATEL-KOLLET
récit fantastique
— À l’aube du matin, un peu de cendre éteinte,
D’un pied large et fourchu portait l’étrange empreinte…
(V. Hugo. Ballades.)
I
Or ceci se passait avant qu’Arthur de Bretagne eût été meurtri par Jean sans cœur et sans terre. Le comte Moriss, sur ses vieux jours, vivait fort retiré en son manoir de la Roche[1], avec une jeune nièce, belle comme le jour, qui s’appelait Katel. Mais si Katel était belle, on dit qu’elle était bien plus dangereuse, non-seulement par les séductions de sa personne, mais encore par la malignité de son esprit. Le vieux comte pressait Katel de se marier, car il trouvait qu’une jolie fille de seize ans, séduisante et légère comme aile
- ↑ La Roche-Morice, ou Morvan, près Landerneau.