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Page:Du Laurens de la Barre - Fantômes bretons.djvu/97

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RAVAGE OU LE GARDE-CHASSE DU DIABLE


n’y avait plus rien, rien qu’un petit tas de cendre rouge où l’eau bénite fumait encore un peu.... Et puis, dans le lointain, sous la forêt sombre, on entendit les sons étouffés d’une fanfare infernale.

Voilà mon histoire finie, et Robert le borgne, passablement converti ou détourné, comme disait Florange, le roi des gardes bretons. Et il ajoutait encore en manière de conseil à la jeunesse :

— Chasseurs imprudents, cavaliers téméraires, je vous le dis bien franchement, craignez de rencontrer le garde-chasse du diable, le terrible Ravage, qui court souvent dans les grands bois.


Lu au Congrès de Savenay, le 5 septembre 1877.