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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/100

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PERVERSE

Cette fois, elle le laissa partir.

Mais lorsqu’il revint, de peur d’être faible après l’ivresse qu’elle allait cueillir :

— Je te garde aujourd’hui, tu ne t’en iras plus.

— Tu es folle.

— Oh ! alors, va-t-en et que je ne te voie plus. Ou plutôt, non, reste.

Et furieuse, elle se précipita sur de Plombières, la main armée d’une canne et le rossa de coups.

De Plombières n’osait frapper, et puis, il avait peur. Il voulait ouvrir la porte de la chambre, mais elle était fermée.

— Ah ! tu viens m’aimer, et tu as des maîtresses ! Tu veux me quitter pour courir à d’autres ! Je vais te tuer plutôt, tiens, tiens, tiens !

Elle avait jeté la canne ; de ses poings, maintenant, elle frappait de toutes ses forces.

Soudain, elle vit une goutte de sang perler au front de l’amant… sa colère tomba d’un seul coup, et, poussant un grand cri,