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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/109

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PERVERSE

— Je vous assure, madame…

— Oui, je sais bien, vous allez nier, vous n’avez pas toute la garnison de Paris à vos trousses ; vous ne faites pas la retape à mes fenêtres ; non, c’est moi. Avec ça que je ne vous ai pas vue dix fois. Tenez, si je me donnais la peine de monter dans votre chambre, je trouverais peut-être des tringlots dans les placards, et des pompiers sous le lit. Je trouverais encore la cuvette pleine de saletés… Mais vous sentez la pipe et le cigare d’un sou à plein nez !… mais vous m’infectez encore avec les baisers sales que vous avez reçus. Allez, montez chez vous, fichez-moi tous vos amants à la porte, rincez votre niche, et prenez un bain. Vous me dégoûtez… tous.

Quand elle fut seule, elle éclata de rire.

— Je leur ai flanqué leur compte. Ça va mieux.

Alors, elle parcourut quelques journaux, fouilla dans les échos, se vit nommée quelquefois, gentiment caressée de jolis mots