Aller au contenu

Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
113
PERVERSE

assez, continua-t-il, j’ai soupé des scènes idiotes. Ma chère, nous nous valons. Sans moi, tu serais encore à Bordeaux, dans le beuglant d’où je t’ai sortie. J’ai fait tes affaires en faisant les miennes. Si je te dois quelque chose, tu me dois tout. Notre vie est une association d’amour et d’intérêt…

— Marloutage sur grande échelle.

— C’est tout ce que tu avais à me dire ?

— Non, tiens, j’avais encore à te dire ça.

Et en même temps elle le gifla à tour de bras.

Pour la première fois, de Plombières riposta. Avoir deux maîtresses et être rossé par les deux, c’était trop. Paula lui avait donné le courage qu’il aurait dorénavant avec Suzanne.

Il lui administra, en silence une volée de première classe ; la traîna par les cheveux, à travers la chambre, et lui laboura les fesses de coups de pieds.

Suzanne sanglotait tout bas, heureuse d’être battue.

— Grâce ! s’écria-t-elle, grâce ! je t’aime !