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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/118

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PERVERSE

— Que veux-tu dire, Suzon ?

— Ça me regarde. Et ce matin ?

— J’ai déjeuné avec de Broissy, nous sommes allés, après, faire un tour au Bois, oh ! bien malgré moi, va, et me voilà.

— Tu n’es qu’un menteur et un imbécile.

— Oh !

— Parfaitement. Veux-tu que je te dise à mon tour ce que tu as fait, moi ?

— S’il te plaît.

— Eh bien, tu es allé voir Paula de San-Pedro, tu as couché avec, tu as déjeuné avec, et te voilà.

— Puisque tu es si bien renseignée… Après tout je suis bien libre de faire ce que je veux.

— Ah !… tu… es… libre… de faire… ce que tu veux ?

— Tu prends des amants, toi, je puis prendre des maîtresses.

— Mais, sale être, si je prends des amants c’est pour toi ! c’est pour nous deux ! tu crèverais de faim si je n’en avais pas.

— Ce n’est pas sûr, ça. Et puis, c’est