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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/124

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PERVERSE

sillusionnée et dégoûtée à jamais des cabotins trop expansifs sur la scène et trop rien-du-tout au lit.

Seule, sans amants, Paula se souvint de sa fille, de Ketty, de la déjà mignonne petite qui appelait sa nourrice maman, et n’avait pas vu quatre fois son père légal, de San-Pedro. M. Johnson lui apportait bien des jouets et des bonbons, mais elle en avait peur, à cause de son rire bruyant d’homme presque toujours ivre.

L’espace de huit jours, Paula ne vécut que pour sa fille, demeura constamment avec elle, la dorlota, la caressa, l’aima tendrement, puis, d’un seul coup, de nouveau l’abandonna.

Lasse de ce qu’elle savait, devinant la possibilité d’autres amours, elle rappela de Plombières qui accourut.

Quand elle lui eut fait part de ce qu’elle voulait : — Ma chère amie, dit-il, je suis à toi ; mais nous attendrons quelques jours pour commencer nos ballades à travers le Paris nocturne. Mes fermiers du Langue-