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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/123

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PERVERSE

Mais le lendemain elle envoyait à de Lory une déclaration d’amour et consignait sa porte à de Plombières.

Naturellement, de Lory habitué aux poulets des femmes fit la sourde oreille. Il avait d’ailleurs une petite amie, bien simplette, pas cabotine du tout, voluptueuse juste assez pour son tempérament délicat et fatigué, et il avait le bon esprit de vouloir bien toquer les décolletées du Français sans consentir à subir leurs toquades.

Seulement, au cinquième billet, curieux, voulant savoir, il se rendit chez Paula, et, comme il le devait, sans enthousiasme, comme une corvée, il l’aima pour faire plaisir à celle qui implorait.

Leurs amours durèrent peu de temps, prirent peu de place ; de Lory n’avait pas les loisirs d’être une bonne affaire, et il redoutait Paula, vraiment trop exubérante sur l’oreiller.

Ils se séparèrent, mécontents l’un de l’autre : lui, las de cette jeune femme sans beauté, mais perverse et fatigante ; elle, dé-