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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/128

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PERVERSE

dépassés de quelques mètres, le vieux monsieur se leva soudain, salua Paula interdite, et suivit de Plombières.

Paula éclata de rire dans son mouchoir.

— Il a pris le marquis pour un affilié, dit-elle. Pauvre marquis !

Le vieux monsieur qui s’était trompé, revenait vers elle, mais elle l’évita et continua de monter les Champs-Élysées.

Elle aperçut un homme, le visage caché dans le collet relevé de son pardessus, qui sortait du Jardin de Paris ; elle l’attendit. L’homme ne fit pas attention à elle et, d’abord, ne répondit point à ses avances. Elle le suivit, le rejoignit et lui parla dans le cou.

Le promeneur s’arrêta, la regarda et, stupéfait, s’écria :

— Paula, ici !

— Toi ! s’écria à son tour Paula. Toi !

C’était M. Johnson.

Alors, reprenant son sang-froid et éclatant de rire, elle appela de Plombières et lui montra sa conquête.