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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/143

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PERVERSE

— Et puis c’est, en somme, une femme toute neuve, virginisée par un long repos, considérée, lancée, une femme qui honore l’amant. Mais vous ne la connaissez pas. Êtes-vous libre, demain ?

— Oui.

— Voulez-vous dîner avec moi ? Je la préviendrai, elle sera des nôtres. Je serais content de vous rendre ce service d’ami : une femme point banale pour succéder aux dégoûtantes grues de toutes classes avec lesquelles vous avez pris contact.

Une poignée de main de San-Pedro dit merci.

Et le lendemain, chez Joseph, en particulier, après le champagne, avant le café, de San-Pedro demanda à Mariette d’Anjou l’honneur de chercher en sa compagnie un peu de plaisir.

Gaston de Plombières pontifiait noblement, devant les premiers baisers mouillés de champagne, lorsque le garçon qui les avait servis, apporta une lettre au marquis.