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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/152

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PERVERSE

plages normandes, où le Tout-Paris s’était réfugié quelques jours avant la Fête nationale.

Paula était bien là, elle, à sa disposition, mais il ne l’aimait que lorsqu’il avait l’intention de lui faire des emprunts.

Une fille l’arrêta, au coin de la place de l’Opéra.

— Mon chéri, viens chez moi, je serai très gentille et je ferai tout ce que tu voudras.

Il la regarda, hésita, mais à la pensée qu’il faudrait payer au moins un louis, il se dit :

— Non, attendons que je sois riche. Et puis, elle est laide.

Il traversa la place et suivit la rue de la Paix. Arrivé place Vendôme, il eut envie de reculer, mais l’hôtel Bristol était là, les fenêtres de la chambre de Paula étaient éclairées.

— Tant pis, dit-il. Je m’embêterai encore moins avec elle que de coucher tout seul.

Et il entra.