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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/153

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PERVERSE

Après avoir frappé à l’appartement de Paula, il entendit des éclats de rire derrière la porte.

— Tiens, elle n’est pas seule, pensa-t-il.

Mais, ce fut elle-même qui vint ouvrir.

Elle était en chemise, les cheveux aux reins, le regard allumé de rires. Sa gorge apparaissait sous la dentelle et la batiste, et transparente, dessinée sous le voile par la lumière qui la baignait ardemment, elle avait le geste et l’allure des bacchantes qui sont ivres.

Elle était grise, en effet.

— Toi ! dit-elle.

Elle eut un mouvement pour refermer la porte.

— À propos, continua-t-elle, non. Entre, tu vas voir comme il est drôle.

Un homme en caleçon, laid de visage, puissant de corps faisait de l’équilibre sur les mains.

À la vue du marquis, l’homme en caleçon fit une atroce grimace et salua comme font les clowns, au cirque.