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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/155

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PERVERSE

Puis, ainsi qu’un véritable singe, extraordinairement agile, il bondit à travers les meubles, fit le saut périlleux par-dessus les fauteuils, retomba les reins au lit, roula sur les tapis, se releva, se disloqua, fit le grand écart, passa sous le lit, revint dessus, s’enroula autour des jambes de Paula, escamota le chapeau de Gaston, éteignit les lumières en tournant le bouton de la communication électrique, s’empara de Paula, la coucha par terre, brutalement ; il bondissait, l’embrassait, grognait, hurlait ; elle bondissait, l’embrassait, grognait, hurlait, sous sa folie ; et lorsqu’ils furent las enfin, devant de Plombières, qui n’en croyait pas ses yeux, l’homme tourna le bouton électrique, et gravement, tragiquement, montrant Paula qui, roulée dans ses cheveux, râlait encore, s’écria :

— Voilà !

Puis :

— Pour avoir, monsieur, l’honneur de vous servir.

À ces mots, Paula fut prise d’un rire fou,