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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/160

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PERVERSE

amants que je choisis ! De quel droit, s’il vous plaît ?

— Je suis votre mari.

— Oui, mais vous êtes un mari stupide qui devriez être assez intelligent pour avoir vu que je ne suis pas une femme qui obéit quand on lui commande. La fille de Johnson, monsieur, sait fort bien ce qu’elle fait, et quelles que soient les excentricités auxquelles elle s’amuse, elle défend à quiconque, et à son mari surtout, d’y fourrer le nez.

— C’est ce que nous verrons.

— Si vous le voulez.

— Votre père…

— Laissez mon père tranquille, je vous prie. Et votre maîtresse, monsieur, cette petite que vous étalez partout, est-elle de si noble origine ? Il serait logique cependant que vous ne fussiez pas plus exigeant pour mes amants que vous ne l’êtes pour vos maîtresses.

— C’est une jeune personne convenable.

— Freddy est très convenable, aussi.