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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/163

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PERVERSE

Alors, se levant, elle ouvrit la porte qui communiquait avec sa chambre à coucher, et, à clé, la referma sur elle, laissant seul et stupide de San-Pedro.

Aussitôt Paula télégraphia pour appeler Freddy.

— Nous dînerons ce soir chez Cubat et, après, nous irons au concert, lui dit-elle quand il fut là.

Et elle lui raconta la scène qu’elle avait eue avec son mari.

— Je t’ai, je te garde. Si tu ne lui plais pas, je t’aime, moi.

Elle était assise sur le tapis, aux côtés du clown. Elle le caressait, ses bras autour de son cou, et cherchait du plaisir en buvant des baisers à ses lèvres.

Disposée à toujours l’aimer, elle s’efforçait de le trouver beau. Elle aidait l’esprit gouailleur de l’homme et se réjouissait d’un gros mot frisant l’ordure.

— Tu m’aimes ? demanda-t-elle.

— Je t’aime, cocotte, répondit-il.

Et s’écroulant dans un même désir, s’u-