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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/164

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PERVERSE

nissant pour la volupté, ils eurent le plaisir cherché, de toute la force de leurs êtres accouplés.

Chez Cubat, les yeux dans les yeux, vingt fois ils eurent envie de s’empoigner devant les quelques dîneurs. Au concert, dans leur loge, ils eurent des baisers.

Fouaillés aux sens, ils rentrèrent à l’hôtel de bonne heure. Ils ne pouvaient plus se regarder sans être prêts à bondir dans les bras l’un de l’autre.

Et Freddy la chatouillait en montant l’escalier ; il y eut sur un palier, dans une étreinte, presqu’une prise de possession.

Un domestique qui montait derrière eux toussa deux ou trois fois pour ne pas les surprendre et pour les arrêter.

Paula prit le bras du clown et, lourde, se laissa entraîner.

Elle aurait voulu que le plaisir n’eut pas eu le moindre retard. Elle souffrait de l’attendre, l’espace de monter un escalier.

Dans leur chambre, tout de suite, ils se prirent.