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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/167

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PERVERSE

Plombière à Suzanne, lorsqu’il fut seul avec elle.

— Tiens, mon cher, j’avais cru… j’avais espéré que je ne te verrais plus.

— Tu étais dans une erreur… profonde.

— Oui, très profonde, comme tu dis, malheureusement.

— Tu n’as pas la mémoire des traités d’affaires, ma chère, et si je n’étais pas là pour t’en faire souvenir…

— Je les oublierais avec un rude plaisir.

— Aussi…

— Tu me dégoûtes. Je ne puis plus te voir.

— Comme c’est drôle ! Et moi qui veux te voir, moi qui impatiemment t’attendais.

— Tu n’as plus le sou ?

— Ce n’est pas la misère, c’est à peine… l’aisance.

— Écoute, Gaston, je te fais un marché… Combien veux-tu que je t’achète ton absence à perpétuité. Là ! combien veux-tu, comptant, et tu me débarrasses, et je ne te vois plus ?