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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/173

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PERVERSE

— Alors ?

— Ça va bien,

— Et moi, je n’ai plus de galette.

— On en donnera à son chéri.

— Qu’as-tu fait, là-bas ?

— Je me suis em…bêtée, tu vois, je phrase, à vingt-cinq louis du quart d’heure. Rien que des enflés, pas dessalés pour un radis. Pas moyen de penser même à faire un béguin, pour m’amuser un peu.

— Et tu as été fidèle… ?

— À Johnson ? oui. Oh ! bien malgré moi, mais, tu sais le proverbe : Quand y a pas de rigolots, y a pas de rigolade.

Elle entendit une voiture s’arrêter, dehors, en face de son hôtel.

— Regarde, dit Suzanne… Qui ?

— La voiture au singe.

— Alors, mon petit, trotte-toi là-haut, qu’il ne te voie pas, qu’il ne te soupçonne pas, si tu veux que je m’en débarrasse. Il est jaloux comme un matou.

Ils s’embrassèrent.

— À tout à l’heure, je vais l’expédier.