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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/183

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PERVERSE

— Le croup ! répéta Paula.

— Oui, madame, mais on en guérit… peut-être.

— Mais alors, cette nourrice n’est donc pas un assassin ? Ce n’est donc pas elle qui a tué Ketty ?

— Non, madame…

Alors, Paula se laissa tomber dans un fauteuil, et les yeux hagards, comme une folle, elle regarda le docteur qui donnait à la petite malade ses soins.

Ils étaient seuls, maintenant, avec une servante.

— Monsieur le docteur Desgrangiers, annonça une voix.

En même temps, un homme d’environ trente ans, chauve, le front intelligent, entrait.

Il salua Paula de San-Pedro et s’avança vers le docteur américain auquel il serra la main.

Puis, il regarda Ketty, longuement. Il essaya de lui ouvrir la bouche toute gonflée, que la langue salie par l’écume remplissait.