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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/204

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PERVERSE

cet amour pour le manier à sa guise et en faire ce qu’elle voulait. Très jaloux, le Yankee ne quittait plus l’hôtel de la rue de la Bienfaisance, et il en avait fermé la porte à tout le monde, et surtout au marquis de Plombières.

Suzanne venait donc de surprendre les petits secrets du marquis lorsque Johnson entra.

— J’ai à vous parler, Suzanne, dit-il.

— Qu’y a-t-il de cassé ?

— Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. J’ai décidé que nous allions nous marier le plus vite possible.

La terre se serait ouverte sous ses pas, le ciel serait dégringolé sur sa tête que Suzanne aurait été moins stupéfaite.

— Nous marier ! s’écria-t-elle.

— Parfaitement.

— Mais tu es fou ! Nous le sommes, mariés.

— Nous nous marierons, vous dis-je, pour tout de bon. Il me plaît, à moi, de me marier avec vous.