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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/210

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PERVERSE

— Voyons, redis-le, je ne me trompe pas, je ne suis pas fou : Johnson t’épouse ?

— Je te le redis, tu ne te trompes pas et tu n’es pas fou : Johnson m’épouse.

— Eh bien ! c’est pas banal, ça, tu sais, pas banal du tout.

— J’en suis encore tout ahurie.

— Il y a de quoi.

Et après quelques secondes :

— Faut-il qu’il y ait des animaux qui soient idiots, tout de même ! dit-elle en se croisant les bras.

— Je ne l’aurais jamais cru.

— Ni moi non plus, ajouta-t-elle. Que veux-tu ? c’est de la veine !

De Plombières la regardait, complètement idiot.

Elle lui raconta les détails de l’affaire, et quand elle eut fini :

— Vois tu, mon cher, il n’y a encore que l’Amérique qui produit des michés comme ça !

Elle ne songea même pas à lui reparler de Mariette d’Anjou ; d’ailleurs, ils avaient