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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/220

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PERVERSE

tions, et inonda son corps de parfums, puis elle chercha une pose jolie et séduisante, pour attendre.

De loin, elle lui sourit et tendit la main.

Ils étaient seuls encore.

Au moment de commencer :

— Non, dit-elle en se couvrant le visage de ses deux beaux bras blancs.

Et comme il la regardait :

— Non, répéta-t-elle sans cesser de cacher son visage, non, non…

Puis, tout à coup écartant ses bras, elle le fixa et lui sourit comme seulement sourient les femmes qui mendient un peu d’amour, beaucoup d’amour.

Il s’était penché un peu sur elle, sans parler, elle referma ses bras sur sa tête et l’attira jusqu’à sa bouche, sur sa bouche.

— Vous me masserez demain, dit-elle encore de sa voix devenue très douce.

Elle était étendue sur son lit, et, de tout son corps, souriait au mâle.

Ses yeux brillaient de désirs, sa poitrine se soulevait sous l’effort de longs soupirs,