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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/219

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PERVERSE

Comme il lui massait les reins et les épaules, elle poussa un cri aigu qui finit dans un rire, le masseur avait touché un point sensible à la hauteur de la ceinture.

— C’est la bosse d’amour, madame.

Elle ne lui en voulut point de son impertinence. Elle ne lui en voulut pas non plus des regards dont il la couvrait, et elle fut presque heureuse, lorsqu’il la couvrit de sa chemise, de sentir ses mains passer et repasser sur ses reins et sur ses épaules ; et pourtant, la séance de massage était close.

Quand il prit congé, elle lui tendit les mains et dit :

— À demain, au revoir.

Elle fut très énervée toute la fin du jour. Ketty eut le don de l’agacer, et plus tôt que de coutume, elle la rendit à la nourrice.

Elle ne parlait presque pas, mais elle songeait, mais elle rêvait.

Elle le revit en songe, la nuit, en train de la masser. Elle sentit les caresses de ses mains la posséder. Très tard, réveillée en sursaut, elle s’empressa de faire ses ablu-