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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/224

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PERVERSE

puisse dire pourquoi, comme d’une conception de génie.

Car il y a aussi bien le génie dans l’amour, que le génie dans les arts, et tous les amants n’ont pas la virtuosité, la conception et l’inattendu qui restent dans la mémoire de la femme aimée, comme on garde le souvenir, inavoué parfois, de roses trop belles pour être seulement des fleurs, de visions trop lumineuses pour appartenir seulement aux rêves.

Robert ne devait, dans le roman de la vie de Paula de San-Pedro, servir que de réveil, et faire renaître une vitalité assoupie simplement à cause d’un surmenage physique trop grand.

Ketty malade, avait imposé le carême de la sagesse, le repos des nerfs, et, pour l’été de sa vie, Paula s’élevait plus séduisante qu’elle n’avait jamais été.

Le passé qu’elle avait cru fini revenait maintenant avec tous ses charmes, avec ses beautés. Chaque plaisir plus grand se dressait en relief devant ses yeux, et mar-