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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/232

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PERVERSE

Johnson, je ne l’ai plus revue depuis son départ pour l’Angleterre où votre père l’a épousée et d’où ils sont allés en Italie.

— Ils y sont encore ?

— Je le crois.

— Et seul, veuf et martyre, vous me revenez parce qu’on revient toujours à ses premières amours.

— Pardonnez…

— Je n’ai point besoin de pardonner. Vous êtes venu pour cela, je le sens, parce que vous n’aviez rien qui pût vous amener ici. Eh bien ! soit, amusons-nous à nous aimer, et puisque vous êtes prêt à chanter la gamme des ténors, je vais vous donner la réplique. Et ne parlons point le langage des amants.

— Vous êtes rudement américaine, Paula !

— Et toi, tu es un rude serin, Gaston…

— Oh !

— Si tu ne veux pas admettre que c’est encore comme cela qu’on satisfait le mieux son égoïsme…