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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/239

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PERVERSE

Enfin :

— Faites-moi venir le gérant de l’hôtel, commanda-t-elle à sa femme de chambre.

Lorsque le gérant fut introduit :

— Monsieur, dit Paula, avez-vous ici, tout de suite, un homme intelligent juste assez pour traduire du français ou de l’anglais en allemand ?

— Nous avons l’interprète, madame.

— Je n’en veux pas. Je n’ai pas confiance dans les interprètes. Un autre ?

— J’ai aussi une femme, une Alsacienne…

— Non, les femmes bavardent.

— J’ai aussi un valet… mais madame ne voudrait sans-doute pas…

— Qui est-il ?

— Il se nomme Frédéric, il est nouvellement à l’hôtel, depuis un mois à peine…

— Qu’il vienne.

Le gérant sonna, demanda Frédéric qui accourut.

— Le voici, madame.

— C’est bien, vous pouvez vous retirer. Paula considéra un moment le colosse, et