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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/241

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PERVERSE

que dégageait sa personne de mâle mal lavé. Elle reniflait le parfum, au-dessus du cou de l’animal qu’elle voulait et qui lui faisait peur, tant il était grand, tant elle était petite à côté de lui.

Elle aimait regarder les cheveux courts du valet qu’elle faisait remuer du souffle de ses narines palpitantes.

— Pourvu qu’il ne soit pas un imbécile, pensa-t-elle.

Frédéric était un imbécile, il n’osa pas comprendre.

Quand il eut traduit.

— C’est bien, dit Paula, allez !

Mais avant qu’il fût à la porte.

— Êtes-vous fort, vous ?

— Oui, madame…

— Êtes-vous intelligent ?

Il hésita :

— Oui, madame.

— Avez-vous de l’initiative, en cas de besoin ?

— Oui, madame.

Il comprenait.