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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/262

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PERVERSE

flambaient et crépitaient. Ils étaient étendus dans des fauteuils, et de loin ils se regardaient, fascinés et mutuellement fascinateurs.

Paula devinait ce qui passait dans l’esprit de Chi-Long.

— Non, dit-elle, suppliante, reste encore, reste ainsi. Non, non, non, je suis lasse et je veux laisser dormir mon corps.

Comme s’il n’avait point entendu, l’amant se leva, lentement, et vint auprès de Paula.

— Non, répéta-t-elle, non. Je ne veux pas.

— Et moi, je veux.

Il voulut la brutaliser.

Paula se redressa, pâle et apeurée :

— Non, te dis-je. Je ne veux pas.

Il voulut l’envelopper dans ses bras, mais elle se dégagea, et, pareille à une vierge qui redoute le mal du viol, elle se sauva de l’étreinte.

— Viens ici, dit Chi-Long.

Paula parut hésiter, puis, avec force :

— Non, je n’irai pas. Et puis, je suis lasse de toi. Je ne t’aime plus, parce que…