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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/263

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PERVERSE

— Parce que… ?

— Parce que tu n’es qu’une brute, en somme.

Chi-Long bondit, mais Paula avait mis entre elle et l’homme un guéridon. Le guéridon s’aplatit sous le poing de la bête affolée.

Paula se sauva dans sa chambre, et, derrière elle, ferma la porte à clé.

Aussitôt, d’un coup d’épaule, la porte volait en éclats. Paula se réfugia sur le palier, en peignoir ; Chi-Long la poursuivit.

Il écumait de rage.

À la suite de Paula, il descendit l’escalier et atteignit la femme dans le vestibule.

Devant le personnel de l’hôtel, il empoigna Paula, la mit sous son bras et l’emporta dans leur appartement.

Là, il la jeta sur le tapis, pantelante, en larmes, les cheveux dénoués, la robe déchirée, et, pris de folie furieuse, il lui laboura les fesses et les jambes à coups de pieds.