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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/267

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PERVERSE

Chi-Long entrait.

Tout de suite le Chinois, en horrible français, éreinta les Parisiens et tous les Occidentaux : des imbéciles qui ne savaient pas être les maîtres de la femme, créée pour le plaisir de l’homme. Dans son pays on leur imposait le rôle qui leur était dû, elles n’étaient que des servantes et des faiseuses de petits Chinois.

— Vous, Français, dit-il, êtes des chiens, des domestiques, et les femmes sont vos divinités. L’homme est un dieu, et la femme est sa chienne, voilà la vérité. C’est la force qui doit commander.

De Plombières, assis en face de Paula, souriait. La femme regardait les deux hommes et les comparait.

Le Chinois lui parut supérieur.

Toutefois, le contraste entre ces deux êtres qui l’avait pliée dans leurs bras, redonnait à sa mémoire divers espoirs de luxure. Elle les avait voulu tous les deux, parce qu’ils ne se ressemblaient pas, parce que chacun possédait l’attractive matière à plaisir, avec