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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/297

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PERVERSE

se rapprocha de Gaston de Plombières, lequel ne demandait pas mieux, et, dans l’hôtel de la rue de la Bienfaisance, à peine débarrassé des objets intimes de San-Pedro, le marquis s’installa.

Un bon collage vaut quelquefois autant qu’un bon mariage ; ils se devaient bien des choses l’un à l’autre. Mariette était de celles qui ne peuvent pas oublier les services rendus.

Et puis, de Plombières n’était pas aussi taré qu’on le voulait bien dire : il était riche, d’argent à lui ; la fortune excuse tout, le poids de l’or impose une situation, il devait être considéré suivant ses revenus.

Et Mariette et Gaston se voyaient déjà unis par un maire bardé de tricolore, rouge en trogne, le ventre en vedette ; c’était la popotte aisée, la tranquillité assurée, la retraite dorée de commerçants qui avaient fait ce qu’ils avaient pu. Mariette vida ses bas, Gaston conta la recette, il y avait bel et bien dix mille francs de rente. L’hôtel qu’ils habitaient représentait un