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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/303

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PERVERSE

bleaux ; patine d’ivoire, patine fleurie, éclairée du feu de ses yeux profonds. Ses pauvres doigts étaient lumineux à travers un rayon de soleil ; ses nichons s’en étaient allés aussi.

Un jour faible, sans souffrir pourtant, elle ne sortit point. Elle resta debout, appuyée à une fenêtre, et regarda les allées et venues des passants sur la place Vendôme.

Elle se souvint du zouave qui l’avait fait tressaillir, autrefois, elle sourit au souvenir, pensa à l’amour, et compta les jours écoulés depuis que son corps n’avait plus été pris par le plaisir.

Encore et toujours, indifférente et monotone, la sentinelle gardait l’entrée de l’hôtel de la Place.

Tourlourou, culotté de rouge, l’arme dans le bras, rêvant à rien ou à des amours, elle observa longtemps ses gestes. Une autre sentinelle vint à son tour en faction ; il ressemblait à l’autre, comme tous les pioupious se ressemblent, de loin.