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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/309

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PERVERSE

Dis rien, où je te fais fiche ton compte par ma bourgeoise, espèce de larbin !

Comme l’autre s’était redressé :

— Oh ! tu peux te rebequiller, j’ai pas la frousse. Ça se démonte des grands loustics comme toi, et je ne t’autorise pas, t’entends, à fourrer ta curiosité dans mes affaires intimes. Je vais où je veux et ça ne te regarde pas.

Le gérant, au bruit, s’était avancé.

— Qu’il y a-t-il, mon ami ? demanda-t-il au marsouin.

— Qui êtes-vous, vous, d’abord ?

— Le gérant de l’hôtel.

— Ah ! le gérant… Eh bien ! il y a que ce larbin est d’une curiosité dégoûtante, d’une insupportable arrogance et qu’il mériterait qu’en trois temps je lui flanque mon pied dans le bottom. Mais, zut, on m’attend.

Et dans quatre enjambées, il fut au premier, ouvrit une porte vitrée, et trouva Paula, qui, dans l’entrebâillement d’une portière soulevée l’attendait.