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PERVERSE

élégant valseur, causeur adroit, le rasta parisien qui travaille l’étranger l’emporte, haut la main, sur ses concurrents. En Amérique, où cependant le sens pratique de la vie est si développé, le rasta de France fait non seulement fortune, mais il est même recherché. On aime ses manières, son allure boulevardière, ce qu’on appelle : son esprit.

Gaston de Plombières, le marquis Gaston de Plombières, même, vivait depuis six mois aux crochets de Suzanne de Chantel, une belle fille levée à Bordeaux dans un beuglant où elle chantait du sentimental en montrant ses cuisses. La cabotine et le rasta, dès leur première nuit, se comprirent admirablement ; ils se complétaient en tous points : elle avait le sexe et la beauté, il avait le vernis de sa situation sociale. En effet n’est pas rasta qui veut ; c’est une carrière où il est aussi difficile d’arriver que dans la médecine ou le barreau.

D’ailleurs, elle aimait Gaston de Plombières ; il lui plaisait avec ses airs de grand seigneur, sa mine hautaine, sa fierté cas-