quième du royaume de Charles VIII, mais tombé d’un trône dont il s’était aplani le chemin en 1793, il ne tenait sans doute pas, comme son devancier, à chevaucher jusqu’au seuil de son palais, à atteindre les sept vertus (nom du principal corps-de-logis) emmi ses hommes d’armes, paiges, varlets, fauconniers. Que n’a-t-il donc aussi, ce bon monsieur R. D. C. S., embelli l’œuvre de son prédécesseur en substituant des emmanchements commodes à cette rampe en casse-cou des tours, objet d’une sotte admiration ! (Voir note G, page 166.)
À Bourges, la tour neuve, construite en 1507, par Guillaume Pellevoisin, et la belle maison, antérieure d’un demi-siècle, de Jacques Cœur, argentier de Charles VII, avec ses dentelles et ses devises ; édifice qui doit sa conservation au soin que prit Colbert, qui l’avait acquis, de ne le céder qu’aux échevins, un an avant sa mort, pour leur maison de ville[1].
Dans la même province, près de Saint-Amand, à Meillan, un charmant château, proche parent à tous égards et d’une grande conformité d’aspect avec l’hôtel de Cluny, mais avec un grand surcroît de richesses dans les détails des parties ménagées par un incendie. Si les
- ↑ La construction de cette jolie maison, qui jalonne l’époque où l’abaissement des hauts et puissants seigneurs, due à Louis XI, permit à quelques bourgeois de s’élever jusqu’à eux, remonte à 1443, et cependant ses toitures et lucarnes, ainsi que la tour contenant aujourd’hui l’escalier du tribunal, présentent déjà des caractères de l’architecture de transition ; on y voit, comme à l’hôtel de Cluny, des coquilles rappelant les prouesses de Jacques, et des cœurs, avec cette belle devise :
À cœur vaillant rien d’impossible.
Jacques Cœur avait pris le soin de ménager dans la construction de la chapelle, deux petits cabinets, garnis chacun d’une cheminée. Charles VIII fit de même à Amboise.