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Page:Du Sommerard - Notices sur l’hôtel de Cluny et le palais des Thermes.djvu/49

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HÔTEL DE CLUNY.

du temple de Jérusalem. Une série de Diptiques[1] et de Triptiques de dimensions et d’époques différentes, dont le plus petit, incrusté sur cèdre et monté en or avec les hermines de Bretagne aux coins, contient, en deux médaillons ovales d’environ quinze lignes de diamètre, plus de quatre-vingts figures, sujets de la Passion. Des Encensoirs des 15 et 16e siècles ; cauderon pour le prestigier, etc. Une Résurrection en ivoire du 16e siècle, ouvrage d’une grande importance, le Christ tenant le gonfalon de la croix, d’un seul morceau, malgré l’écartement des bras. Des Chappes, ou chapelles pourtraictes à histoire, Chasubles semées de papegaux, Estolles, fanons, parements d’aubes et d’amiz ; Tuniques, dont un tabar aux armes de la maison de Bourbon, en veluau de soie avec revêtements à sujets de figures brodées en argent et en

    mées. Les fêtes célébrées en leur honneur s’appelaient fêtes à bâtons. Dans le militaire, les anciens bâtons de commandement et de capitaine des gardes sont réduits à celui de maréchal, et dans le civil, ceux des maîtres d’hôtel, des sergents de ville, pont les bâtons étaient armoriés, des exempts, etc., aux cannes de nos tambours-majors et de nos huissiers-massiers et à verge, qui seuls ont conservé ces signes de suprématie relative.

  1. Tablettes à deux feuilles de bois ou d’ivoire couvertes de gravures en relief. Les consuls romains s’y faisaient représenter et les distribuaient à leurs principaux officiers. Dans nos usages religieux, ils servaient à la méditation. On a, par extension, appelé triptyques les livrets à trois feuilles. Il ne faut pas confondre les diptyques d’ivoire avec les libri éléphantini des Romains, espèces de tablettes pour les inscriptions.