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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/102

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Aussi l’Église s’est-elle toujours prononcée contre le théâtre ; catholiques et protestants et, bien avant eux les Pères de l’Église, l’ont condamné et ont reconnu que, malgré des exceptions fort rares, les spectacles étaient incompatibles avec la morale de l’Évangile, soit à cause de la nature même des pièces représentées, soit à cause du genre de vie des acteurs, soit enfin à cause du public lui-même : « Tragédie, comédie, pantomime, n’importe, dit Tertullien, ces représentations profanes, sous quelque nom qu’on les désigne, sont indignes du chrétien. Toutes vos précautions ne vous sauveront pas des dangers inévitables qui les accompagnent, à savoir l’attrait du plaisir et d’un plaisir coupable, l’enivrement des sens, l’intrigue mensongère qui les accompagne, le langage dans lequel elles s’expriment. Que vous apprend, dites-moi, cette tragédie ? Rien que des aventures controuvées ou exagérées, qui ne rappellent à votre esprit, la plupart du temps, que des actes ou violents ou honteux et qui développent dans votre cœur des germes malheureux que l’on verra se déclarer par de trop fidèles imitations.

« Cette comédie qu’expose-t-elle à vos regards ?