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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/107

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faux faisait précisément le péril du paganisme, c’est le bon, le peu de bon qui subsiste parmi les souillures de la scène qui me paraît en constituer l’un des plus grands dangers ; les bonnes pièces font le pont aux mauvaises, et transforment notre théâtre, au point de vue du vice, en un jardin d’acclimatation. » Voilà pourquoi les chrétiens doivent s’en abstenir.


Constater l’existence de l’immoralité est chose facile ; ce qui est difficile c’est de rechercher les causes si complexes qui la produisent ; les mauvaises lectures sont souvent la cause unique et première, souvent aussi elles sont seulement l’une des causes de la frivolité et du sensualisme. De plus, la littérature licencieuse est autant l’effet que la cause de l’immoralité. D’une part elle ne peut naître et se répandre que si elle à une clientèle toute prête ; d’autre part, une fois mise en circulation, elle multiplie sa clientèle. Dans une société démoralisée, quels sont les germes de corruption qui lui ont permis de naître, quels sont ceux qu’elle y a introduits une fois née ? Voilà ce qu’il faudrait distinguer avec soin, et cette analyse ne se fait pas sans difficulté.