sant chaque jour plus mal ses devoirs d’instituteur.
L’histoire de ce malheureux est, avec quelques variantes, celle de beaucoup d’autres pauvres égarés.
Les personnes qui ont étudié de près la plaie de la prostitution que notre société porte au côté, tout en reconnaissant qu’elle est due à des causes multiples, sont toutes frappées de la part énorme qu’il faut attribuer dans la production de ce mal à l’influence de l’imagination surexcitée par la littérature corrompue.
Les femmes perdues devenues repentantes avouent toutes à leurs conducteurs spirituels le mal profond que leur avaient fait les livres immoraux et irréligieux, qui ont défloré leur cœur, faussé leur conscience, souillé leur esprit et ainsi ont préparé et amené leur chute.
L’enquête dirigée par M. Mouraieff après l’attentat de Karakozof, en 1866, a révélé à cet égard des faits inouïs. Citons ici le fragment d’un procès-verbal d’une assemblée de nihilistes : « Une demoiselle âgée de dix-huit ans a répondu à la question : qu’est-ce qu’une mère ? (on traitait de la famille). C’est un logement humide à