Aller au contenu

Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
115

et ces jeunes gens se sont éteints les uns après les autres, après avoir traîné une vie misérable, remplie d’immoralité et de débauche. »

« Parmi mes camarades d’enfance, ajoutait ce même témoin, il en est trois qui, je le sais, ont a cette époque réussi à se procurer des livres licencieux. Ces jeunes gens appartenaient à des familles respectables et n’avaient jamais eu sous les yeux que des exemples excellents. Leurs parents n’avaient rien négligé pour en faire des hommes utiles à leur pays, mais j’ai su qu’ils s’étaient laissé entraîner à des actions coupables ; ils n’ont pas tardé à se faire remarquer par leur manque de règles et de principes ; ils ont conservé quelque temps, il est vrai, les apparences d’hommes de bonne santé ; mais les excès de leurs années de jeunesse, fruit des mauvaises lectures, avaient laissé en eux des germes malsains ; leur vie a été manquée, pleine de mécomptes, d’agitations et de soucis ; ils ont fini misérablement et, à la douleur de les avoir perdus par suite de si tristes circonstances, s’est ajoutée pour leurs infortunés parents à la peine d’avoir à élever les familles qu’ils ont laissées. »

Ces exemples prouvent à quel point les jeunes