Aller au contenu

Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
123

« Le mal est grand et plus il l’est, moins on songe aux remèdes propres à sauver notre pauvre société de l’effondrement et de la ruine dont elle est menacée… »

Nous avons dit précédemment qu’en Angleterre le danger des mauvais lectures était moindre parmi les classes supérieures et moyennes que dans la société inférieure. C’est dans la jeunesse du bas peuple que se produit surtout actuellement un courant d’impiété et d’immoralité, produit en particulier par la diffusion de mauvais ouvrages traduits d’Eugène Sue et des livres anglais à sensation qui font le récit des crimes fameux et de la vie des voleurs célèbres. Lord Shaftesbury raconte que des garçons ayant lu des Quarante voleurs, quarante d’entre eux formèrent une bande qui sortait tous les soirs pour se livrer au vol. Quatre de ces vagabonds pris et traduits en justice avouèrent avoir été conduits au vol par la lecture de l’ouvrage précité.

Il n’y a pas longtemps que deux jeunes gens de quatorze à quinze ans entrèrent dans une maison et battirent cruellement une vieille femme. Ils furent condamnées à la prison. Lord Shaftes-